Melissa, volontaire en service civique à la MDC
En septembre dernier, la Maison du Compost a animé à Guebwiller une formation Guide Composteur. Une quinzaine de participant·es se sont retrouvé·es avec en commun l’idée de vouloir mieux gérer ses biodéchets.
Mais qu’est-ce qu’un guide composteur ?
Non ce n’est pas un conférencier dont le sujet principal serait les sites de compostage !
Un·e guide composteur·e accompagne les ménages ou les établissements dans leur démarche de gestion des biodéchets.
Qu’apprend-on ?
Ces deux jours de formations, ont été très enrichissants, tant en termes de connaissances que de rencontres.
Nous sommes partis de la base : qu’est-ce qu’un biodéchet ?
Même si l’ensemble des participants le savaient plus ou moins, cela a été l’occasion d’en découvrir la définition officielle : « tout déchet non dangereux biodégradable de jardin ou de parc, tout déchet non dangereux alimentaire ou de cuisine issu notamment des ménages, des restaurants, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que tout déchet comparable provenant des établissements de production ou de transformation de denrées alimentaires. ».1
Un biodéchet est donc un déchet, mais qu’est-ce qu’un déchet ?
Un déchet est « quelque chose que l’on abandonne ».
Et le compostage dans tout ça ?
Le compostage est une « revalorisation » du déchet. En effet, il permet de créer un cercle vertueux : le biodéchet est utilisé pour faire du compost, le compost sert pour replanter ou pailler son jardin (et à produire de meilleurs fruits et légumes), pour enfin récolter cette production, la consommer, pour en refaire un compost etc. Ainsi le compost permet à un « déchet » de ne jamais devenir un « déchet ».
Mais avant de composter, il est important d’éviter le déchet. Lutter contre le gaspillage alimentaire est un des moyens pour réduire la production de biodéchet.
Puis nous arrivons au cœur du sujet : comment et quoi composter ?
Nous avons découvert qu’il était possible de composter tous nos biodéchets de la cuisine. Même si pour démarrer, il est préférable de n’y placer que des biodéchets « végétariens », c’est-à-dire éviter les produits tels que le viande ou le poissons et les restes de repas en sauce. Il est tout à fait possible d’y ajouter tous les produits de la cuisine (restes de préparation et restes d’assiettes), viande et poisson compris.
Il est également clair pour nous tous·tes, futur·es guides composteurs, qu’un compost qui « fonctionne » et qui produit les effets escomptés, c’est un compost où les apports sont composés par :
1/3 de structurant
(matière carbonée, sèche, broyat de bois, carton)
et 2/3 de matière azotées
(épluchures, déchets de cuisines, légumes et fruits pourris…).
Cette formation nous a aussi permis de faire connaissance avec les « habitants » des composteurs : lithobies, eisenia (ver du compost), cloportes, larves de cétoines… et bien d’autres encore.
Enfin, nous avons eu un aperçu de la législation qui régit le compostage et notamment les installations de sites partagés.
Une formation théorique et… pratique !
Plusieurs visites étaient au programme, et les stagiaires ont eu « la chance » de brasser le compost du collège de Soultz, d’analyser un tas de compost, et de se demander comment était-il possible de faire en sorte que ce compost « fonctionne », en se référant toujours à la règle des 1/3 – 2/3.
Après ces deux premiers jours, les participant·es se retrouveront à nouveau dans cette charmante ville de Guebwiller à l’occasion du 3ème jour de formation (quand la COVID nous laissera tranquille), afin d’obtenir le prestigieux titre de guide composteur et de pouvoir transmettre leur savoir sur la gestion des biodéchets. Lorsque l’ensemble des modules aura été validé, les guides composteurs pourront s’ils le souhaitent suivre la formation de maître composteur.